« Pourquoi je lui ai encore dit oui, je ne comprends pas à chaque fois je me fais avoir et me retrouve dans des bourbiers ? Mais bon j’ai peur… si je dis non je risque d’être jugé, de le décevoir, de ne pas l’aider alors qu’il a vraiment besoin d’aide.
Bref, je suis perdue car je me sens frustré, j’ai vraiment l’impression d’être manipulé ! »
Est-ce que tu te retrouves dans ce que tu viens de lire ?
De nombreuses personnes ont du mal exprimer et fixer des limites claires et bien définies avec les autres. C’est ainsi que lorsque qu’elles sont sollicitées, elles ne savent pas dire non et s’engouffrent dans des situations et évènements qui vont à l’encontre de leurs valeurs, principes et besoins. Elles cumulent énormément de frustration, de ressentiments et de colère envers les autres qu’elles estiment être des personnes ingrates ou manipulatrices à terme.
Cette difficulté à dire non est liée au doute, à la peur, est à la culpabilité :
- Le doute n’est pas mauvais en soi mais le problème survient quand il nous freine et nous paralyse. Lorsque le doute nous empêche d’avancer on se sent comme pris dans un piège, bloqué avec l’impression de tourner en rond.
- La peur est également normale et saine lorsque cela nous sert à anticiper, planifier, avancer et ajuster. Mais si cela nous freine et nous paralyse également la situation devient complexe, frustrante et intenable.
- La culpabilité elle, s’installe lorsque l’on n’a pas pris le temps de définir et comprendre ses croyances limitantes. Celles qui sont basées sur des doutes et peurs infondées. Comme leurs noms l’indiquent elles limitent car elles rassurent et permettent de rester dans sa zone de confort. Mais comme elles sont basées sur des perceptions erronées elles sont malheureusement négatives et néfastes.
Je vais te donner 3 raisons pour lesquelles la plupart du temps il nous est si difficile de dire NON :
1/ Ne pas se connaître
Difficile de savoir dire non lorsque nous n’avons pas pris le temps de connaître et de définir nos propres limites.
Prendre le temps de définir ses valeurs propres et ses principes.
2/ Respecter les besoins des autres avant les siens
Pour la plupart, tout au long de notre enfance on nous a appris que les avis des autres étaient bien plus important que les nôtres.
Qu’il faut être humble et servir son prochain. Il s’agit là de quelque chose de très noble bien évidemment mais comment bien aider son prochain si l’on n’est incapable de s’aider soi-même. N’est-ce pas la même chose qu’un aveugle qui en guiderait un autre ? (D’ailleurs l’autre jour j’ai vu cette scène pour de vrai près de chez moi dans le 18ème et c’était étrange car c’est un exemple que l’on donne souvent 🙄) Mais bon revenons-en à nos moutons…
3/ Refuser d’admettre que l’on n’est pas un sauveur
Le besoin systématique de se sentir obligé de régler les problèmes des autres avant les siens, quitte à oublier son intégrité personnelle, à s’oublier et à se donner corps et âme aux autres.
As-tu déjà pris l’avion ? Au décollage les consignes de sécurité sont que l’on doit absolument mettre son masque à oxygène en 1er et ensuite aider les autres: ses enfants, etc… Pourquoi ? Tout simplement parce-qu’il est primordial que nos capacités ne soient pas altérées sinon il y a un risque réel de les mettre en danger.
Nous pouvons totalement aimer, soutenir et encourager quelqu’un à s’aider lui-même. Mais en fin de compte, ce n’est pas notre job d’endosser la responsabilité des actions des autres.
Connaître ses propres limites pour pouvoir les poser aux autres et apprendre les techniques d’affirmation de soi qui permettront de le faire sans violence, avec tact et respect. Grandir, guérir des peurs irrationnelles et surtout apprendre à se protéger émotionnellement. Revoir sa liste d’interdit, savoir redistribuer équitablement les responsabilités dans la relation et développer ses capacités diplomatiques afin que s’affirmer se fasse sans blesser l’autre. Voici ce qui permet d’oser dire non !
Il est impossible de ne jamais dire non et quand on ne le dit jamais eh bien c’est à nous-mêmes qu’on le dit.
Alors Dites-moi en commentaire qu’est-ce que vous en avez pensé ? Ca me fera plaisir d’avoir vos retours !
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